Comment les luttes de la Zad de Notre-Dame-des-Landes et les mobilisations citoyennes à la Ferme du Bonheur, à Nanterre, peuvent-elles aider à inventer et imposer un droit à la ville ? À produire de l'égalité et non des formes urbaines de séparation sociale, comme le quartier de la Défense par exemple ? La ville de Paris ne manque pas de contestations ni de résistances contre les managers de l'urbain.
L'enquête sociopolitique de Hacène Belmessous, qui s'appuie sur une résidence d'écrivain à la Ferme du Bonheur, dessine à partir d'expérimentations et de batailles locales ce que pourrait être une autre ville. Il dresse un état des lieux du monopole des expertises du lobby marchand qui essaye de produire la ville sans ceux qui l'habitent. Son livre sur le Grand Paris du séparatisme social essaie aussi de penser ce qui relie les résistances de NDDL à celles de Nanterre ou d'autres banlieues populaires.
Que pourraient être ces liens, au-delà de toute séparation entre luttes sociales et batailles pour l'autonomie de territoires, puisqu'il s'agit de ne pas reproduire le séparatisme social du Grand Paris ? Et si ces résistances tirent leur force de leur ancrage local, comment de telles expérimentations locales peuvent-elles inspirer, être partagées, et surtout indiquer ce que peut être, dans la France d'aujourd'hui, le droit à la ville ?
Hacène Belmessous est chercheur spécialiste des questions urbaines. Il est auteur de "Le Grand Paris du séparatisme social; il faut refonder le droit à la ville pour tous" (Post-Editions, 2015) et
de "Sur la corde raide. Le feu de la révolte couve toujours en banlieue" (Le Bord de l'eau, 2013) |
Le Grand Paris : quelles répercussions sur les banlieues populaires ?
avec Hacène BELMESSOUS
Jeudi 24 Septembre
19h00 à 22h00 |