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Les fondements théoriques de l'anarchisme

 
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organisé par
Jean-Claude RICHARD

Le courant anarchiste individualiste qui s’est affirmé dans les années précédant la grande guerre se caractérise par une grande méfiance envers l’action collective, qu’elle soit de type insurrectionnaliste ou syndicaliste, et par l’importance accordée à l’émancipation individuelle.
La priorité, pour les individualistes, était de travailler à leur propre développement physique, intellectuel et moral, tant ils étaient persuadés qu’une révolution faite par et pour les hommes tels qu’ils étaient, ne pourrait donner naissance à une société meilleure. Pour se conformer à cet idéal, il leur était nécessaire d’échapper autant qu’ils le pouvaient au salariat. Ils expérimentèrent donc d’autres modes de vie comme les milieux libres (communautés de vie et de travail), réduisirent au maximum leurs besoins, réfléchissant à d’autres modes de consommation, et pour certains s’orientèrent vers l’illégalisme (cambriolage et fabrication de fausse monnaie).
Après la guerre, on assiste à une désagrégation de ce courant, certains se rallient à l’idée de révolution après octobre 1917, les autres poursuivent le lutte mais selon une seule direction : végétarisme et milieu libre, antimilitarisme, néo-malthusianidsme, ou combat pour la libre pensée.
A la fin des années 1960, le mouvement de protestation de la jeunesse reprend des slogans et des revendications qui font fortement écho aux écrits, paroles et actes de ces précurseurs qui avaient voulu inventer d’autres modes d’être au monde selon la prescription de Libertad : « Ce n’est pas dans cent ans mais tout de suite qu’il faut vivre en anarchiste ».

Anne Steiner, maître de Conférences à Paris Ouest Nanterre, est auteur d’un ouvrage en forme de récit historique consacré à ce courant individualiste, Les En-dehors, (édition l’Echappée).

L'individualisme

avec Anne STEINER

Mardi 4 Octobre
19h00

Le communisme libertaire, ou anarchisme-communisme, ou anarcho-communisme, est apparu vers la fin de l'Internationale dite "anti-autoritaire" lorsqu'est apparu un courant qui remettait en question l'approche du projet de société se référant au collectivisme héritier du bakouninisme et dont le mot d'ordre était « à chacun selon son travail ». Ce mot d'ordre semblait réducteur à la nouvelle génération de militants qui l'interprétait, à tort, comme écartant des bienfaits du travail collectif ceux qui n'étaient pas directement au travail tels que les enfants, les vieux, les femmes au foyer. Les communistes libertaires craignaient la centralisation économique qui résulterait du principe collectiviste qui quantifiait la valeur du travail selon le temps.
Il existera pendant quelques années au sein de l'AIT anti-autoritaire deux courants, l'un héritier de Bakounine et de James Guillaume, qu'on pourrait qualifier de "pré-anarcho-syndicaliste" et un autre, qui deviendra le courant anarchiste proprement dit, avec Paul Brousse et Andrea Costa, puis Malatesta, Cafiero et Kropotkine.
La référence explicite au communisme libertaire pour désigner le projet anarchiste sera faite par la fédération italienne de l'AIT au congrès de Saint-Imier en 1872 puis au congrès de Florence de 1876 par Costa, Malatesta, Cafiero et Covelli. Le communisme libertaire joua un rôle important dans les mouvements révolutionnaires d'Ukraine (1917-1920) d'Espagne (1936-1939) et reste une composante du mouvement libertaire importante en Europe et déterminante en Amérique latine.

Le communisme libertaire

avec René BERTHIER

Mardi 11 Octobre
19h00

Dès l'apparition de la 1ère Internationale (1864), une partie importante du mouvement ouvrier pensait que seule son action sociale autonome pouvait le mener à son émancipation, en opposition à Marx qui la subordonnait à l'action politique. Plus tard, les bolcheviks tentèrent d'imposer leur direction au mouvement ouvrier, en créant l'ISR (Internationale syndicale rouge) en 1921. En réponse, des syndicats révolutionnaires de plus de 10 pays re-créèrent l'AIT en 1922 à Berlin, organistion à laquelle adhérera la CGTSR, créée à Lyon en 1926.
La répression des États (Espagne, Argentine...) et le poids des syndicats liés à l'Internationale Communiste affaiblirent les mouvements anarcho-syndicalistes. Mais un renouveau apparaît depuis, s'appuyant sur des pratiques syndicales liées à l'action directe contre les délégations aux politiques, à l'action interprofessionnelle contre le corporatisme, à la rupture avec le capitalisme contre les compromissions des directions syndicales. Ainsi, après 1968, le secrétaire général de la CFDT, Edmond Maire plaçait publiquement son organisation dans le camp de l'anarcho-syndicalisme, avant d'en exclure les structures s'en réclamant ! Moins hypocrite, l'Agence Tass accusa Solidarnosc d'anarcho-syndicalisme en 1981 pour avoir fait redémarrer certaines usines sous son contrôle, justifiant ainsi la promulgation de " l'état de guerre ".

L'anarcho-syndicalisme hier et aujourd'hui

avec Serge AUMENIER

Mardi 18 Octobre
19h00

Pas de présentation

De la "plateforme" et de la "synthèse"

avec Julien BOURNIQUE

Mardi 25 Octobre
19h00