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Voici 50 ans que les évènements tragiques d'Octobre 1961 ont eu lieu...
Nous profitons de l'occasion pour revenir sur le passé colonial de la France en Algérie et les conséquences pour les travailleurs venus en métropole par la suite. La mise en perspective de ce sombre passé et des mobilisations récentes des travailleurs sans-papiers permettra de montrer en quoi les politiques migratoires continuent de bafouer la dignité et les droits des migrants.
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Organisé par Nicolas JOUNIN & John POULAILLE |
La question de la persistance de pratiques et de représentations sociales issues de l'expérience coloniale française dans la France contemporaine a envahi l'actualité politique et provoqué des polémiques vivaces.
Comment s'est déroulé le rapatriement des personnels employés dans les institutions coloniales (armée, fonctionnaires, professeurs de faculté), comment ces acteurs de la domination coloniale (ou, par métonymie, « la colonie ») ont-ils été rapatriés au sein d'institutions métropolitaines à la suite de la décolonisation ?
Françoise de Barros est enseignante-chercheuse à l'Université Paris 8 et au laboratoire CRESPPA, qui regroupe des chercheuses et chercheurs (CNRS ou universitaires) qui ont en commun l’étude des différentes formes sociales de domination et de mobilisation ainsi qu’un intérêt affirmé pour les divisions et catégorisations liées aux rapports sociaux..
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Administration coloniale en Algérie,
administration des étrangers en métropole :
quelles continuités ?
avec Françoise de BARROS
Mardi 6 Décembre
19h00
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Le 15 avril 2008, trois cents travailleurs sans papiers se mettent en grève et occupent leurs entreprises, en région parisienne. Ils seront bientôt des milliers.
Ce mouvement est inédit : il lie un mode d'action traditionnel du mouvement ouvrier, une grève avec occupation des lieux de travail, à la revendication centrale de la lutte des sans-papiers, la régularisation.
Ces grèves ont révélé que des pans entiers de l'économie (construction, nettoyage, restauration, confection, aide à la personne...), des petites aux grandes entreprises, du traiteur du coin aux familiers du pouvoir, de l'intérim aux ministères, reposent sur le recours à une main-d'œuvre qui, privée de titre de séjour, devient la proie et l'instrument du dumping social.
En contestant cette situation, des milliers de grévistes sans papiers ont pointé les contradictions de la politique de l'« immigration choisie » promue par Nicolas Sarkozy.
Pierre Barron, Nicolas Jounin et Lucie Tourette sont enseignants-chercheurs à l'Université Paris 8 et au laboratoire CRESPPA. |
Contradictions des politiques migratoires et grèves de travailleurs sans papiers : 2006-2010
avec Pierre BARRON, Nicolas JOUNIN et Lucie TOURETTE
Mardi 13 Décembre
19h00 |
Le « problème nord-africain » : c’est ainsi que la police a pris pour habitude de qualifier après-guerre la question des Algériens installés en région parisienne.
Théoriquement égaux en droit avec les autres citoyens français, ils
étaient cantonnés à certains emplois et quartiers, en butte à une forte emprise
policière et objets de nombreux fantasmes touchant à leurs pratiques sexuelles ou
délinquantes.
Emmanuel Blanchard est maître de conférences en science politique à
l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, chercheur au Centre de
recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP). Ses
recherches portent sur les polices en situation coloniale et sur la socio-histoire des
politiques d’immigration. |
La police parisienne et les Algériens : 1944-1962
avec Emmanuel BLANCHARD
Mardi 20 Décembre
19h00
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