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Le cinéma est un instrument qui peut devenir très utile, mais on ne fait pas la révolution avec le cinéma. Un seul film ne peut même pas faire évoluer l’opinion. Mais beaucoup de films peuvent changer une mentalité. Pour l’instant, on ne peut que lancer des bobines comme des pavés. Pas en douceur. Ainsi parlait Elio Petri dans les années 1970.
Aujourd’hui, un écho se fait entendre… C’est «Outrage et Rébellion», film collectif et révolté qui lance ses images critiques et expérimentales en réponse aux évènements montreuillois du 8 juillet 2009. Ce sera l'occasion d'une soirée spéciale et explosive à ne pas manquer. Auparavant, deux séances exceptionnelles accueilleront les grands cinéastes Gérard Courant, Gisèle et Luc Meichler, qui viendront présenter leurs œuvres.
Avant-garde et Contre-Offensive introduit les manifestations qui suivront au mois d’Avril autour du colloque Anarchie et Cinéma – histoires, théories et pratiques des cinémas libertaires à l’auditorium de l’Institut National d’Histoire de l’Art (2 et 3 avril) ; avec les projections des films d’Hélène Châtelain et d'Armand Gatti à la FEMIS (1er et 2 avril), celles du cycle Paris libertaire au Forum des Images (13, 20 et 30 avril) et de la Carte blanche à Jean-Pierre Bastid à la Cinémathèque Française (12 et 26 mars, 9 et 23 avril, 7 mai).
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Par
Isabelle MARINONE |
En juillet 2009 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Joachim Gatti, petit-fils d'Armand Gatti et réalisateur, participe à un rassemblement de soutien aux occupants d'une clinique désaffectée expulsés le matin même. Joachim Gatti perd un oeil suite à un tir de flash-ball par un policier de la BAC (Brigade Anti-Criminalité).
Immédiatement, Nicole Brenez, enseignante universitaire en cinéma et programmatrice en charge du cinéma d'avant garde à la Cinémathèque française et Nathalie Hubert, monteuse, appellent des artistes et cinéastes, français et étrangers, de toutes les générations, à réaliser dans l'urgence un film collectif Outrage & Rébellion, afin non seulement d’attester au plus près des réalités de notre époque, de « dénoncer la spirale de la répression et l’arbitraire opaque de la police, mais aussi de choisir son camp et opposer un front de refus.»
45 auteurs (cinéastes, vidéastes, plasticiens, chanteurs) se sont mis au travail et ont permis ce film, succession de courts-métrages très divers. Certains de ces réalisateurs seront présents à cette séance.
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Outrage & Rébellion
avec plusieurs réalisateurs
Lundi 29 Mars
19h00
Maison des Associations
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