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Le Docu-Club 2e trimestre 2012 |
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Le Docu-Club consiste en une séance de projection - documentaire(s) et/ou court-métrage(s) - suivie d'un débat sur le ou les thèmes abordés par les films projetés.
L'état d'esprit du docu-club peut se définir à partir de la citation de Jean Vigo (1934) :
« Le documentaire social se distingue du documentaire
tout court et des actualités de
la semaine par le point de vue qu'y défend
nettement son auteur. Ce documentaire social
exige que l'on prenne position car il met
les points sur les i. S'il n'engage pas un artiste,
il engage au moins un homme. (...)
Et cela, avec une force telle que, désormais, le monde qu'autrefois nous côtoyions avec indifférence, s'offre à nous malgré lui au-delà de ses
apparences. Ce documentaire social devra nous dessiller les yeux. »
- - - Les séances, mensuelles, se déroulent en principe un vendredi, à 19h30.
Rendez-vous au local de la Dionyversité, 4 Place Paul Langevin, Cité Paul Langevin, à Saint-Denis. L'entrée est à prix libre.
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Projection-débat autour de :
- - - Au prix du gaz , film de Karel Pairemaure (France 2011, 85')
Juillet 2009. Châtellerault. L’usine de sous-traitance automobile New Fabris vient d’être mise
en liquidation judiciaire. Les ouvriers occupent l’usine. Ils envoient une dépêche à
l’Agence-France-Presse :
« Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu
pour que ça saute en l’absence d’accord au 31 juillet stipulant que chaque salarié
recevra 30 000 € de PSA et Renault. Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout ! »
Les médias se précipitent dans la zone industrielle Nord. C’est là que tout à
commencé…
Le film est une plongée au cœur de la lutte ouvrière, de la rage
à la reconstruction… Silence des machines. Paroles d’ouvriers. Un écho aux "sans voix", à une classe ouvrière devenue invisible.
Ce qu’on a aimé dans ce film :
on parle
ici non seulement de lutte pour conserver son outil de travail, mais aussi de
" l’après ", quand l’usine a fermé et qu’il faut trouver, puis s’adapter à un autre
emploi.
Cette séance se tiendra en présence du réalisateur Karel Pairemaure.
Sera également projeté le court-métrage Chienne d'histoire, de Serge Avedikian (France 2010, 14').
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Au prix du gaz
(la lutte des New Fabris)
Vendredi
6 Avril
19h30 |
Projection-débat autour de :
- - - Section enfants sauvages, film de Laurence Doumic et Eric Tachin (France 2007, 90')
"Les sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) accueillent des enfants en situation d'échec scolaire. Dans un collège de La Courneuve, un professeur de français, chargé d'une de ces classes, décide d'initier ses élèves au théâtre.
Il fait appel à un comédien qui, tout en étant ferme sur le travail et la discipline, tout en comprenant le mal-être des enfants, les séduit et les convainc qu'il y a un au-delà de la cité, qu'ils peuvent réusssir, qu'au-delà de la pièce qu'ils montent ensemble, le théâtre leur permettra de s'affirmer, de prendre confiance en eux et de supporter l'insupportable, le regard d'autrui.
Les enfants se prennent au jeu et petit à petit la carapace tombe, les rires fusent, la complicité s'établit, la communauté se soude.
Au terme de l'expérience, chacun éprouve un sentiment de délivrance. Si les enfants changent, notre perception se modifie aussi." (Yves Lardeau)
Cette séance se tiendra en présence des réalisateurs Laurence Doumic et Eric Tachin, ainsi que de certains des protagonistes du film.
Sera également projeté le court-métrage Demain, j'arrête (France 2012, 6').
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Section enfants sauvages
Vendredi
4 Mai
19h30
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Projection-débat autour de 2 films de Pierre Merejkowky, en sa présence :
- - - A propos d'Eric P. (2000, 7')
Evocation poétique et personnelle d'un militant anti tunnel du Somport (dans les Pyrénées), individualiste, dissident et radical, devenu "fou".
- - - Que faire ? (2007, 75')
Dans l’ancienne Russie, à l’aube de la révolution bolchévique,
les Tolstoïens, les Narodniki, ont quitté leur famille aisée et sont partis à la
campagne. Ils attendaient d’une rencontre avec les Moujiks,
le déclenchement de la Révolution universelle. Aujourd’hui
dans notre société parisienne, les nouveaux Narodniki cherchent
à s’écarter du chemin artistique que balise le respect des
convenances de leur classe sociale. Des poubelles de Zalea Tv
aux rives glacées de la Neva à St Petersbourg, en passant par la centrale nucléaire de Chinon,
Pierre Merejkowsky entame un exil intérieur dans le Grand
Nord de la Russie, dans cette terre chargée du passé de ses
dissidents héroïques qui avaient rompu avec le nihilisme de la
folie occidentale.
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Spécial Pierre Merejkowsky
Vendredi
15 Juin
19h30
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