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Laurent Bihl, historien spécialiste de l’image, nous entraîne au Musée d’Art
et d’Histoire de Saint-Denis, lequel dispose d’une superbe
collection de documents iconographiques sur la période qui
va de la Commune à la Guerre de 14.
Chaque premier dimanche du mois, de 15h00 à 17h00, notre intervenant nous propose une conférence-débat-visite thématique.
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Rendez-vous directement au Musée de Saint-Denis, 22 bis rue Gabriel Péri, Métro Saint-Denis Porte de Paris (ligne 13). Entrée libre.
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Par
Laurent BIHL |
L’exposition coloniale de 1931 marque l’apogée de l’empire français et de la
culture qui le légitime. A partir de là se développent plusieurs réactions contre la
colonisation, par anti-impérialisme, humanisme, pacifisme… Ces prises de position
courageuses progresseront peu à peu après la seconde guerre mondiale et l’évolution
des "évènements", de Madagascar à l’Algérie. Pourtant, une pensée anticoloniale
existe dès la conquête au XIXème siècle et les premiers carnages qui l’accompagnent.
A
travers des images issues de la presse anarchiste et subversive de la Belle Epoque,
nous évoquerons cet anticolonialisme originel, minoritaire mais diablement corrosif.
On constatera qu’une fois encore, il est impossible d’affirmer qu'« on ne savait pas »…
La conférence est sous-titrée : "Comment avoir raison contre le plus grand nombre"
| L'anti-colonialisme à la Belle-Epoque
Dimanche
1er AVRIL
15h00
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De 1900 à 1911, en même temps qu’il réalise des illustrations pour des revues distractives de qualité (Le Rire, Le Sourire, etc.) afin de s’assurer un revenu minimum, Aristide Delannoy s’emploie à dénoncer par des images satiriques et réalistes les vicissitudes du monde ouvrier confronté à la misère. Son engagement sans complaisance à l’encontre des maîtres et des esclaves modernes est servi par un esprit caustique qui se manifeste dans les légendes accompagnant un graphisme habile et concis.
Il dessine dans l’Assiette au Beurre dès sa création en 1901 et dans la presse anarchiste ou socialiste-révolutionnaire : La Guerre Sociale, Les Hommes du Jour et – souvent bénévolement – dans Les Temps Nouveaux et L’Almanach de la Révolution.
Tuberculeux depuis l’enfance, il meurt à 37 ans, quelque temps après avoir subi une peine de prison qui a contribué à précipiter sa fin. Un portrait-charge du général d’Amade lui avait valu une condamnation pour délit d’opinion. La mort le soustraira à une autre inculpation pour un dessin paru dans le Pioupiou de l’Yonne.
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Un crayon de combat : Aristide Delannoy (1874-1911), dessinateur militant
avec
Lucien SÉROUX
Dimanche
13 MAI
15h00
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