Les dimanches au musée - 1er trimestre 2015

Qu’évoque pour nous le Moyen Âge ?
- - - De preux chevaliers menant une guerre noble pour son roi et les beaux yeux d’une princesse en soupirs ?
- - - De valeureuses croisades ?
- - - Des châteaux immobiles, ville dans la ville repliée sur elle-même (alors que plus d’un tiers de la population est nomade) ?
- - - L’inquisition chassant les sorcières, engendrant un massacre de femmes sur plusieurs siècles ?
- - - Une société rurale ignorante et obscure, habitée de ténèbres ?
Le Moyen âge est pourtant fait d’une multitude de renaissances politiques et artistiques, reflétant une construction lente d’identités collectives fortes dont les mutations successives voleront en éclat avec l’arrivée d’une société préindustrielle et la naissance de l’individu.

Cette conférence vous invite à balayer les idées reçues sur cette période si riche, mettant en évidence la manière dont les politiques contemporains instrumentalisent à foison les grandes figures meurtrières de l’histoire pour en faire des héros ou des martyrs aseptisés dont on a préalablement lavé la réputation…
Bienvenue dans un Moyen Âge hors des clichés et des sentiers rebattus.

Imaginez-vous un caricaturiste sage, sage, sage… Qui faisait des charges méchantes, méchantes, méchantes... Au point de faire trembler les célébrités de son temps.
Les principaux titres se l'arrachaient, il illustrait Balzac et Flaubert. Durant la guerre, il en devint l'un des plus redoutables propagandistes.
Ni dreyfusard, ni anti-dreyfusard, démolisseur de trombines, créateur de monstres, il semble n'avoir eu comme seule particularité que d'entretenir dans son atelier un petit singe domestiqué auprès duquel il dézinguait tout ce qui bouge, armé d ’une plume et d ’un peu de gouache. On ne sait pas grand-chose d'autre de lui.
C'est tout l'intérêt de cette conférence sur une part méconnue de la caricature de la Belle Époque, occasion de réfléchir sur la caricature dans son principe même.

Instrument de mort, la guillotine a été, à sa naissance, célébrée au nom de l’Égalité : nobles et roturiers devaient en effet subir la peine capitale de façon identique. Au fil du temps, elle suscitera des fantasmes souvent très connotés politiquement. Sujet quasiment inépuisable, l’imaginaire de la guillotine se décline encore dans les poésies, les chansons contre la peine de mort, l’hypnose qu’elle provoque au cinéma.
Nous feuilletterons cet album des images inspirées par la guillotine en tentant d’identifier ce que celui-ci doit originellement à la Révolution française ou ce qui vient de son utilisation judiciaire, l’exécution de la peine capitale.